DICHIARAZIONE DI FIUGGI - DONNE IN MUSICA

Roma, settembre 2000

Albanese Arabo - Ceco - Cinese - Croato - Inglese - Finlandese - Francese - Tedesco - Greco - Ebraico
Italiano - Giapponese - Kinswahili - Persiano - Polacco - Portoghese - Rumeno - Russo - Serbo
Spagnolo - Svedese - Tagalog - Ukraino

Déclaration de Fiuggi: les Femmes dans la Musique
Tous les pays sont invités à encourager la création d’organismes responsables de la documentation et de l’information sur les compositrices nées à l’intérieur de leurs frontières nationales. Ces organismes et/ou organisations devraient être en mesure d’envoyer et de recevoir des informations sur les “femmes dans la musique” à d’autres organisations, devraient recueillir des informations sur les structures institutionnelles musicales dans leur pays, responsables pour la création, la promotion et la programmation de musique: Festivals de musique contemporaine et ancienne, festivals centrés sur la musique de compositrices et interprètes femmes, possibilité de subventions, de bourses d’étude. Les musiciennes doivent essayer de participer plus intensément à la programmation, à la promotion et à la création d’oeuvres nouvelles, pour obtenir que soit augmenté le pourcentage d’oeuvres de femmes dans le répertoire courant (musique symphonique, de chambre, traditionnelle), et pour encourager l’échange entre compositrices et interprètes. Les organisations pour les “femmes dans la musique” seront reliées par internet.

Dans la plupart des pays, la législation prévoit l’égalité des chances et des droits et, en théorie, elle devrait permettre l’accès des femmes à tous les domaines qui les intéressent. Mais dans la pratique, souvent il n’en est pas ainsi. Les organisations pour “Femmes dans la Musique” devraient s’assurer que la réalité sociale de leur pays est en ligne avec la législation en vigueur. Dans bien des pays les femmes ne sont pas suffisamment représentées aux niveaux institutionnels. Nous devons favoriser la présence des femmes dans des commissions, des comités, et partout où leurs talents et leur formation peuvent être utiles. Les Femmes du monde politique doivent être informées de la différence entre législation et pratique et devraient se faire les avocates des musiciennes, surtout en ce qui concerne les possibilités de financements.

L’information sur les femmes dans la musique doit être mise à la disposition des professeurs de musique, femmes et hommes. La contribution des musiciennes, dans toutes les cultures, doit être intégrée dans les programmes d’études musicales à l’école, à l’université et dans les académies. Les parents doivent être encouragés à entretenir les talents musicaux de leurs filles et de leurs fils, en rendant hommage aux traditions et aux patrimoines culturels des femmes et des hommes.

Les musiciennes doivent lire, comprendre et utiliser les documents de l’UNESCO connus comme “Le Droit de l’Artiste” et le document final de la Conférence Mondiale Intergouvernementale sur “Les Politiques Culturelles pour le Développement”, organisée à Stockholm en 1998.

Il faut que soit reconnue la contribution des femmes à la culture et au développement, pour assurer leur participation à la formulation et à la mise en oeuvre de politiques culturelles à tous les niveaux, et pour favoriser leur accès à des postes décisionnels dans le monde de la culture et du spectacle. Il est important de travailler pour préserver, promouvoir, soutenir et sauvegarder les droits artistiques des musiciennes et des créatrices dans toutes les communautés. C’est ainsi seulement que nous pourrons surmonter et changer une vision monoculturelle masculine dépassée de la culture et du patrimoine artistique.

Notre rôle important, en tant que femmes, dans la transmission du patrimoine culturel spécifique, tangible et intangible, ne doit pas être ignoré, car il appartient non seulement à un genre, à un peuple ou à une culture, mais à l’humanité tout entière.